Fusion Man : le superhéros gay de Xavier Gens

Dans le cadre de la campagne Jeune et homo sous le regard des autres, imaginée par le ministère de la Santé et soutenu par Canal+, le réalisateur Xavier Gens, à  qui on doit Hitman et Frontière(s), s’est occupé avec Marius Vale des Incroyables aventures de Fusion Man, un court-métrage mettant en scène un superhéros gay.

Malgré une idée sympathique de David Halphen, le petit film est plutôt naze. Pas parce que Fusion Man semble avoir chouré le costume d’Ozymandias des Watchmen, mais parce que l’histoire du superhéros gay qui vient sauver un homo dépressif des griffes d’un supervilain à  l’évidence archirefoulé est indigeste, en plus de ne pas être super drôle. Pour le coup, la carte comics ne hisse pas le court-métrage à  la hauteur des 4 autres films sur le sujet qu’on peut tous voir sur le site de Canal+.

Reste que les superhéros homos ont de beaux jours devant eux : la chaîne américaine Showtime travaille toujours avec Stan Lee sur l’adaptation en série TV de Hero, un bouquin de Perry Moore qui campe un jeune superhéros gay.

  1. Ben y’a « le journal » chez ego comme x, de David Neaud, quand même, aussi. C’est pas que sur l’homosexualité, mais ça en parle beaucoup (problèmes de l’auteur, réussites et joies).
    J’irai pas comparer l’homosexualité dans la bd franco-belge au yaoï, vu que ce type de manga peuplé d’éphèbes tous plus gay les uns que les autres est destiné exclusivement aux filles/femmes, pour qu’elles puissent fantasmer à  mort dessus.
    Bon y’a une relation en fait : les lesbiennes dans la bd c’est souvent pour que les mecs puissent fantasmer dessus. Mais ça n’a heureusement pas les proportions du yaoï en tirage. Si j’ose dire.

    Bref, l’homosexualité dans la bd pour moi c’est comme dans la société : il faut dénoncer les atteintes à  la liberté et en faire un thème central, ou alors partir du principe que des personnages sont homos mais que ce n’est pas le pivot du récit.
    Esthétique et filatures par exemple est une excellente bd où il se trouve que les personnages sont homos, ce qui rajoute à  l’intrigue et aux personnages.
    Quand un auteur est hétéro il ne pense pas toujours à  l’éventualité de placer des personnages homos, c’est dommage.

  2. Graok > je ne suis pas la bible, ça c’est le rôle de wiki.
    et comme dans la bible on sait pas qui écrit es trucs et parfois on est surpris mais c’est utile.

    moi, je suis le pourfendeur des clichés.
    et je cite mes sources.

    l’homosexualité est une normalité pour des milliers de personnes homo ou non.
    mais il y a encore des Gays qui se font bruler la gueule à  cause de cela.
    donc le grand public est pas encore tout à  fait en phase avec ça.

    même des films à  gros sabots comme « pédale douce » ou « pédale dure » marchent moyen. le public de la BD est très conservateur… sinon ce baltringue de TInTIN n’aurait pas un musée.

    je ne pense pas (comme DEGLINGO) qu’il faille mettre des GAYS partout…
    (ma phrase n’est pas Mmmm… très PC mais vous avez compris)

    si on a envie de raconter une histoire d’amour différente (comme dans OZ entre KELLER et BEACHER) pourquoi pas… si on veut avoir un personnage secondaire qui est homo pour avoir un point de vue différent pourquoi pas.

    mais on ne pourra jamais rien pour faire aimer l’homosexualité pour une certaine partie des gens.

    j’ai été voir BRàœNO au ciné.
    j’adoré,
    la salle c’est à  moitié vidée avant la fin.

    je suis sur que toutes ses personnes avaient vu BORAT et avaient aimé.
    mais là , c’est trop. une queue en gros plan avec un urètre qui parle.
    c’est beaucoup pour beaucoup de gens.
    et c’est d’ailleurs le sujet du film.

    moi j’étais mort de rire.

  3. Mais en même temps pourquoi faudrait-il que la bd parle de l’homosexualité à  un stade « industriel » ? Si les auteurs n’ont rien à  raconter dessus, pourquoi faudrait-il les inciter à  en parler ?

    Il y a moult histoires et personnages où tout simplement leur rapport à  la sexualité – quelque qu’il soit – n’est tout simplement pas abordé car ce n’est pas le sujet / l’envie des auteurs.

  4. Je ne sais pas si la réelle bible est Troubadour ou Wiki mais en tout cas merci pour ces renseignements.

    Il n’empêche que le comics est de type américain, que l’inévitable ralph Kà¶nig est allemand et qu’après lecture de la page wiki sur le sujet, l’homosexualité dans la BD française en est à  un stade anecdotique, en espérant que se soit plutôt embryonnaire.

  5. toujours dans le lien WIKI

    « L’éditeur en chef de Marvel Jim Shooter avait décrété qu’il ne pouvait pas y avoir de super-héros gay dans l’Univers Marvel, et l’avait interdit à  ses auteurs. Byrne s’efforça de suggérer que Véga était homosexuel, sans jamais le dire explicitement. »

    ALAN MOORE a beaucoup écrit d’histoires où des gyas ou des lesbiennes avaient des rôles importants.
    en même temps , il avait auto édité A.A.R.G.H !
    (« Artists Against Rampant Government Homophobia »
    ( « Les Artistes contre l’homophobie endémique du gouvernement »).

    il est bien ce ALAN MOORE.

  6. le premier super héros MARVEL qui a fait son COMING OUT, c’est VEGA ou NORTHSTAR (Jean-Paul Baubier),
    le jumeau canadien speed de la DIVISION ALPHA en 1983.

    c’est un gars assez torturé, il doit toucher sa soeur pour créer des éclairs de lumière.

    il est très colérique et a un passé de terroriste pour le FROT DE LIB2RATION DU QUEBEC.
    il est skieur olympique et il doit rendre ses médailles parce qu’il a utlisé ses pouvoirs de mutant. bref un gars qui a des problèmes… quoi

    il se barre souvent de la DIVISION ALPHA.
    il adopte un bébé qui a le SIDA, et à  sa mort, il annonce son Homosexualité.

    lisez çà  c’est super>>
    http://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9ga_(comics)

    MIDNIGHTER et APPOLLO sont un couple de SUPER HEROS
    mais ils sont surtout la version GAY DE BATMAN et SUPERMAN.
    MIDNIGHTER traine la nuit, super combattant, costume noir en cuir.
    APPOLLO, tire son pouvoir su soleil, rayon qui sortent de ses yeux, etc…

  7. Oui, Midnighter et un autre gars se roulent souvent des pelles, mais chez DC Comics. Chez Marvel, je n’ai pas d’exemples concrets sur un « baiser » mais dans les derniers X-Men, Colossus et un autre type sont en couple. Ce n’est donc pas vraiment une première me semble-t-il. Si Cubik ou Troubadour peuvent nous éclairer là -dessus, ils ont surement plus d’info américaines.

  8. De mémoire, je crois que ce type de baiser n’est pas une première… Il faudrait que je retrouve The Authority sous ma caisse de bouteille de rhum…

    Pour ce qui est des personnages homosexuels, il y en a plus qu’on ne croit, sauf qu’à  contrario du manga ou ceux-ci sont dans une case défini et codifié, ils sont disséminé de manière bien plus aléatoire dans la production européenne.

    Citons entre autre Névé, d’Emmanuel Lepage (tout comme Muchacho) avec au scénario Dieter, Jane de Denis Falque et Philippe Bonifay, La piste des Ombres de Tiburce Oger, Quintett de Giroud and co…

    Et dans tout ça, comment ne pas citer Ralf Kà¶nig !!!

  9. Merci pour ces quelques séries que je ne connais pas excepté Muchacho qui est en effet un diptyque remarquablement beau.

    Vous auriez aussi pu citer Candélabres (delcourt) ou les BD Historiques traitant des ères greco-romaines avec de multiples allusions : tiresias (casterman), Borgia (drugstore), chroniques barbares (soleil)et même Alix (casterman ) 😉 , etc.
    Il y a aussi les courtes apparitions comme dans le tome 3 de la piste des ombres (vent d’ouest)par exemple.

    Quant aux lesbiennes, ne sont-elles pas là  pour exciter les sacro-saints fantasmes du triolisme des Mecs ?

  10. GRAOK,
    je m’occupe des LESBIENNES, la semaine prochaine dans T for TROUBADOUR 5.
    après les GAYS… mais plus tard…

    on pourra voir ça…

    —mais ici, l’absence de coms est surement dû aux vacances et peut-être que le gros pompage du costume d’OZYMANDIAS donne pas trop envie d’aller voir…
    par exemple moi, j’y suis pas allé.

  11. Y a des tonnes de BD avec des lesbiennes (que ce soit uniquement pour le fantasme du lecteur hétero, ou plus subtil comme dans Princesse aime princesse ou Esthétique et filature, de Tanxxx et Mandel. Troubadour parlera bientôt des lesbiennes en BD dans une de ses tribunes.

    Pour l’homosexualité masculine dans la BD franco-belge, y a tout de même des trucs, mais clairement pas autant me semble-t-il que dans le comics ou le manga. C’est vrai qu’on a souvent d’un côté les BD engagées autobio ou 100% consacrées au sujet et de l’autre des séries avec un second rôle homo, pour l’anecdote. Peut-être que parmi les lecteurs certains ont des exemples concrets.

    Parmi ceux qui me viennent à  l’esprit y a notamment l’excellent Muchacho. On trouve un second rôle gay dans les séries policières Watch (Delcourt), Al Togo (Dargaud) et un des héros l’est aussi dans Commandant Achab, une nouvelle série – policière également – à  paraître fin août chez Quadrants.

  12. L’absence de commentaires et le peu d’actualités gay me laissent dubitatif.
    Dans les manga, les genres littéraires sont très clairement sexués. Le genre yaoi/boy’s love est une catégorie à  part entière qui a de nombreux fans et donc de nombreux tirages.
    Pourquoi dans la BD franco-belge, les références homosexuelles sont rares et les BD ouvertement gay quasi inexistantes ? Dois je croire qu’en France on pense que le public n’est pas prêt ? Dois je croire qu’aucun dessinateur -scénariste n’est gay lui-même ?
    Faudra t-il attendre que l’homosexualité devienne un produit commercial parfait à  la « plus belle la vie » pour voir tous ses clichés dégouliner dans une BD ?
    Questions ouvertes…

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